Les fonds d’épargne-pension pourront investir dans des infrastructures

Les fonds d’épargne-pension pourront bientôt loger une partie de leurs actifs dans des projets d’infrastructures et dans des actions non cotées. Les fonds d’épargne-pension dans lesquels 1,6 million de Belges investissent vont pourront désormais placer jusqu’à 10% de leurs actifs dans des projets d’infrastructures et dans du private equity (actions non cotées). C’est le changement le plus frappant introduit par une proposition de loi qui vient d’être approuvée par la commission des Finances de la Chambre.

Bron: L’ Echo

“Ces nouvelles possibilités permettront aux fonds d’épargne-pension de présenter un meilleur profil risque/rendement”, soulignent Benoît Piedbœuf (MR), Gautier Calomne (MR), Luk Van Biesen (Open Vld) et

Dirk Van Mechelen (Open Vld), les quatre parlementaires à l’initiative de la proposition de loi. “Les particuliers en profiteront au final puisqu’ils pourront ainsi se constituer un capital de pension plus élevé.” Le private equity procure en effet à long terme un rendement supérieur aux actions cotées en Bourse, selon différentes études.

Les fonds de pension du deuxième pilier, que les entreprises utilisent pour proposer à leur personnel une pension complémentaire, peuvent déjà investir dans du private equity et des infrastructures, comme des routes ou des tunnels. Détenant quelque 20 milliards d’euros d’actifs, les fonds d’épargne-pension pourront donc investir bientôt jusqu’à 2 milliards dans des infrastructures et des entreprises non cotées.

La proposition de loi prévoit encore quelques autres modifications. Les fonds d’épargne-pension pourront bientôt investir des liquidités dans des organismes de placement collectif monétaires. Ils échapperont ainsi aux taux d’intérêt négatifs qui leur sont imposés lorsqu’ils déposent du cash auprès des banques. Par ailleurs, les fonds d’épargne-pension pourront aussi couvrir leurs risques de change par le biais de futures ou de contrats à terme sur devises.